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Photo du rédacteurMarion

Mal de mer...


Pour arriver à Lanzarote depuis Agadir c'était à peine deux jours.



Deux jours que nous avions mûrement choisis : une fenêtre météo qui avait tardé à s'ouvrir, avec pas trop de vent mais suffisamment pour faire essentiellement de la voile et peu de moteur... L'idéal pour tous les voyageurs quoi !

Une fenêtre avec peu de vagues aussi : je ne voulais pas revivre cette houle croisée, ce brassage infernal que nous avions encaissé pour la descente de Tanger à Agadir, en novembre.



Malgré cela, malgré également un anti mal de mer réputé (le fameux Stugeron !) que j'ai pris soin de prendre la veille de la traversée puis toutes les 6 h, j'ai été mal. Moins, bien moins que sans médication, certes, mais vraiment pas bien. Et je n'ai pas été la seule à bord : on va dire que la moitié de l'équipage a été frappée, mais heureusement pas notre capitaine qui est décidément pourvu d'un sacré bouclier anti mal de mer et tant mieux !



Il faut dire qu'en deux mois amarrés au port d'Agadir, nous avions eu largement le temps de nous désamariner... C'est sympa de voyager lentement et de prendre le temps aux escales, mais moins on navigue, moins on supporte les navigations, plus on est sujet au mal de mer...


Dilemme...


Alors autant je n'avais pas été malade de l'été puisque nous naviguions sans arrêt, autant pour nos deux dernières navigations, depuis Tanger, la mer a eu raison de ma sensibilité...

Et durant ces dernières traversées, j'ai détesté naviguer. Je n'ai eu qu'une envie : arriver, arrêter ce calvaire ! L'idée de ne plus jamais traverser, de tout arrêter, de ne pas aller plus loin, m'a même effleurée...



Et puis on se retape. On oublie. Car tout comme il emménage en nous, le mal de mer déménage, pas à pas, subtilement. Il laisse place à la satisfaction consolatrice d'être arrivé, enfin.



Le voilier, ce mode de transport le plus lent et le plus inconfortable qui soit... Avec lui, mal de mer ou pas d'ailleurs, mais plus encore quand mal de mer il y a, chaque escale se gagne, se mérite...

Cela contribue à faire de chaque arrivée une invitation à rester éveillé, enthousiasmé, à garder le cœur large et les yeux grands ouverts pour une nouvelle aventure, une nouvelle rencontre, un nouveau départ...


Que c'est puissant comme expérience. Le pied ne se pose plus à terre de la même manière ensuite. Il a regarde et goûte autrement les choses...



Bon, je vais tout de même essayer d'autres médications ou solutions pour les phases d'amarinage, je ne suis pas masochiste non plus !!


Bonne fin de semaine les équipiers, des bisous






 

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